dimanche 9 septembre 2018

Ecrire, c'est réinventer la réalité.


Je me raconte des histoires depuis toujours. Des aventures cosmiques, extraordinaires, des histoires d'elfes et de dragons, de monstres merveilleux, de super-héros au grand coeur et de folles dimensions parallèles.

Je vis le monde à travers des yeux d'enfant. Je digère la réalité vraie et la déforme, la triture, la bricole pour la rendre plus grande, plus magique, plus épique. J'y passe des journées, des nuits, grattant le papier, pianotant mon clavier, dessinant, peignant les personnages et les mondes qui m'habitent, tentant à chaque nouvelle histoire de faire briller cette étincelle primordiale qui a inspiré tout le reste.

Oui je raconte des histoires. J'imagine le monde. Pas parce que je veux fuir le réel. Je le connais bien, ce réel. Je l'observe, je le décortique chaque jour. Un peu comme cette malheureuse grenouille qu'on nous mettait sous le nez en cours de sciences naturelles. Et voilà un bout de temps que je me rends compte que les tréfonds de ce réel ne sont guère plus enthousiasmants que les entrailles humides du batracien de mes jeunes années.

Ecrire, réinventer la réalité, c'est une façon de s'offrir une bouffée d'oxygène. De s'extraire quelques heures de la sarabande d'infos délétères serinées par la TV, la radio, les journaux ; du stress d'un boulot humainement insignifiant ; de transports en commun interminables ; des petits ou plus grands malheurs qui nous font courber l'échine.

J'écris ces histoires pour m'évader, c'est vrai. Mais pour vous évader aussi. Pour divertir et, l'air de rien, faire réfléchir. Pour faire naître des sourire, faire poindre des larmes, susciter des émotions, des coups au coeur, des surprises, de la passion. Pour élever l'esprit, lui ouvrir un brèche vers la lumière.

J'écris pour laisser une trace. Une empreinte de mon passage ici-bas, pour celles et ceux qui me sont chers, mes amis, mes proches. Mon petit ange de tout juste deux ans qui n'a plus son papa tous les jours à la maison. Et pour cet autre gamin haut comme trois pommes qui rêvait d'une grande famille unie, un peu comme les Freeling dans le film Poltergeist, mais que cette fameuse réalité a égaré sur une route bien différente.

Je raconte des histoires. J'en raconterai toujours. Pour vous, pour moi, pour offrir une chance au réel de leur ressembler, juste un petit peu. En nourrissant le fol espoir qu'un jour, une souffleuse de rêves s'éprenne de l'âme du conteur.

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