vendredi 29 octobre 2021

Mon billet d'humeur sur ActuaLitté

 


Auteurs et éditeurs de l’imaginaire — francophones — vivent dans une dimension parallèle au commun des mortels. Une dimension qu’ils sont les seuls à connaître. Ma tribune sur le site Actualitté

Dans cette dimension, dorée et grandiose, on s’émerveille, on se raconte des histoires extraordinaires... On chuchote qu’on a discuté avec un tel, une telle, qui va nous ouvrir les portes du succès. On vaque de salon en salon du livre, on serre des pinces d’or ou d’argent, on s’incline devant de grands noms — d’éditeurs, d’organisateurs, d’auteurs. On partage des repas mémorables où se réglent des contrats, entre l’alcool de poire et le fromage.

On signe des dédicaces alambiquées à des lecteurs fantasques. On donne des conférences qui nous font sentir importants. On s’adonne à des interventions scolaires où l’on vient expliquer nos livres, notre métier, l’art d’écrire une histoire, de donner vie à des personnages...

Et parfois, lors de ces dîners d’entre-soi, lors de ces séances enthousiastes de dédicaces, lors de ces congratulations, ces remises de prix qui font palpiter nos petits cœurs assoiffés de reconnaissance et d’amour... on se sent important. Investi d’une mission quasi divine. Notre nom devient un nom d’artiste. Un nom qui court sur les lèvres de celles et ceux qui nous lisent la fièvre au front, qui nous écoutent palabrer sur nos mondes fantasmés, qui étudient nos chiffres de vente, l’œil plus affûté qu’un silex. 

Oui, on est parfois les rois du pétrole de notre petit monde.

Mais sortis de là ? Sortis de notre chère et douce dimension parallèle ? C’est bien simple : nous ne sommes personne.

À l’exception d’un ou deux élus du système, nul ne nous connaît. Tandis que le monde du cinéma, de la musique, de la littérature blanche affichent de grands noms, invités réguliers des chaînes TV, des radios nationales, de la presse mainstream... nous, eh bien, on nous ignore. 

Qui, hormis les adeptes du genre, sait que ce sont les Utopiales, les Halliénales, les Imaginales ? Qui a attendu parler de l’Atalante, Mnémos, Bragelonne, Léha ou Scrinéo ? Qui peut citer un seul auteur de l’imaginaire francophone contemporain, excepté Bernard Werber ? Bien peu de monde, en vérité.

Nous qui sommes à l’origine des plus grandes histoires que les autres médias se hâtent de transposer en son et en images pour le plus grand plaisir des spectateurs, nous sommes encore et toujours les grands oubliés des médias, et à travers eux, de toute la société française. Parce que bien sûr, écrire du fantastique, de la SF, de la fantasy... ce sont des enfantillages. 

Si un tout autre état d’esprit régnait dans l’Hexagone, il y a sûrement longtemps qu’on aurait découvert notre Tolkien, notre Robin Hobb ou notre George R. R. Martin made in France.

Drapons-nous, amis auteurs, éditeurs et directeurs de salon, de ce mépris ordinaire auquel on nous a tant habitués. Il est notre médaille à double face. Notre Janus devant l’éternité éphémère de nos fières victoires intestines.

Je suis heureux d’être des vôtres.

mercredi 20 octobre 2021

Retour sur le festival des Imaginales !

 


En ce mois d'octobre, j'ai eu la chance et l'honneur d'être invité pour la première fois aux Imaginales, festival auquel je rêvais de participer depuis plus de dix ans... En l'occurrence, depuis la sortie de mon premier roman chez Au Diable Vauvert, en 2010. Ce n'est pas peu dire !
 
L'originalité, ici, était d'être invité en tant qu'auteur indépendant et de participer à une conférence sur le domaine, aux côtés de deux autrices de l'imaginaire qui, elles aussi, font l'expérience de cet étrange travail, à plein temps ou juste pour se frotter à la folle liberté de l'aventure !
 
 
Alors... ce n'est qu'un au revoir, Épinal, maintenant que je connais ton monde, ta générosité, tes belles gens... malgré le froid glacial des nuits tardives sur le seuil du Bougnat !
 
Les Imaginales, bien plus qu'un festival, c'est un état d'esprit, du rêve, des rencontres, de l'amitié, beaucoup de rires échangés aussi.
 
Merci mille fois à Stéphanie Nicot, aux organisateurs, aux libraires de nous avoir invités et si bien accueillis. C'était bon, après tous ces mois de disette festivalière, de retrouver la chaleur des lecteurs, des auteurs, de notre petit monde si fantastique.
 
C'est le cœur nourri de toute cette joie que je vous laisse, en espérant vous retrouver pour une nouvelle saison💜 






 

mercredi 6 octobre 2021

Rencontre dédicaces avec les enfants de l'Institut Saint-Pierre

 


La boucle de l'aventure Ulule de Krog Macherok, mon roman "éco-féerique", s'est achevée le 6 octobre dernier avec cette journée de rencontre avec les enfants de l'Institut Saint-Pierre. Un grand merci aux organisateurs de la Fondation, notamment Matthieu Vezolles et Marine Chollet, pour leur accueil chaleureux et surtout pour avoir réussi à mettre en place cette journée après tous ces mois de crise sanitaire.
 
Un grand merci aussi aux contributeurs Ulule qui ont offert un exemplaire à un enfant de l'Institut. Ils ont été une trentaine. Nous avons ajouté trente exemplaires de plus pour que d'autres enfants hospitalisés puissent profiter du livre dans l'avenir.
 
Ces échanges ont été joyeux et très enrichissants ! 🙂 




Les Effets Boomerang : mon interview par Morgan Priest

Mon interview autour des Effets Boomerang , livre témoignage sur les ravages du vaccin Covid sur ma santé, qui empire ces derniers temps... ...