Scandale écologique, sanitaire, démocratique... Notre clip #PANDORE va jeter un gros pavé dans la mare le 15 février.
Même si le clip sera finalement diffusé près de 10 mois après l'écriture du texte, je suis content et soulagé, quelque part, que PANDORE voie enfin le jour.
On peut le dire : cette chanson est cathartique. Elle condense en quelques vers tout ce que je ne supporte plus dans ce monde malade, anthropocentré et suicidaire. Elle s'attaque aux élites, aux pécunieux, aux meurtriers de la nature, à l'arrogance des bien-pensant, aux trafiquants de la santé, aux opportunistes de malheur, aux détrousseurs de liberté, aux marchands de fables et à tous les fossoyeurs du vivant...
Je l'ai écrite dans un moment de colère et cette colère ne s'est jamais éteinte. Elle vaut toujours mieux que le désespoir. Car le désespoir tue l'action. Il saigne les veines de l'envie, de l'inspiration et de l'art. La colère, elle, vous maintient en vie. Un peu comme la dérision.
Bien sûr, on peut toujours choisir de ne voir que le bon côté des choses, se mettre de jolies œillères et profiter encore et encore de ce qui nous reste, jusqu'à en rogner l'os. Bien sûr, on a besoin de petits bonheurs, de soupapes pour ne pas exploser en plein vol. Oh je ne doute pas que certains se tamponnent de tous ces "petits" problèmes qui nous entourent ou même les ignorent. Mais comme le rappelle le documentaire du même nom, "une fois qu'on sait"... on ne peut plus faire machine arrière. Même en s'isolant au fin fond du Vercors, on est conscient de là où on est et de vers quoi on va.
J'ai écrit cette chanson - ou plutôt ce texte, le mérite revient à Christophe Houssin pour la musique et à Pascal Prunier pour l'interprétation - pour vomir cette horreur que je ressens à l'égard de notre société et d'une frange de nos élites. Pour me libérer un peu la cœur et offrir ce que j'avais de plus lumineux à mon roman en cours, qui parfois me semble sortir d'une autre dimension. Celle dans laquelle je vivais il n'y a pas si longtemps, débordant de passion, d'enthousiasme, d'ambitions...
Nous sommes quelques-uns à avoir senti ce couperet. A avoir dû faire le deuil de notre monde d'avant à nous. Il y a aujourd'hui beaucoup à refaire - différemment - à réparer - intelligemment - à réconcilier - en nous et avec les autres.
J'écris encore, ce soir, parce que c'est ce qui reste de plus solide, de plus aiguisé en moi. Parce que c'est ma façon de me battre. Parce qu'il n'y a pas de chaleur féminine pour attendrir mes soirées. Parce que la fatigue lancinante de la douleur chronique me fait préférer le lit à la balade nocturne et solitaire.
Et j'écris parce que de temps en temps, vous me lisez. Peut-être est-il là, finalement, mon îlot de chaleur humaine...
Pascal Prunier, Mathieu Dimey et Guilhem Méric
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